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L’endométriose frappe durement les femmes dans leur intimité. Encore trop méconnue, cette maladie réclame des traitements avec des chances de réussite aléatoires. À Sierre, Katya Riso Perreca pratique l’EndoCoaching, une méthode qui permet de gérer les douleurs en changeant son mode de vie.

 

En 2005, la chanteuse Camille cartonne avec la chanson « Ta Douleur ». Au troisième couplet, elle la défie : « Elle lutte elle se débat / Mais ne résistera pas / Je vais bloquer l’ascenseur / Saboter l’interrupteur » Dans le monde, des millions de femmes espèrent que l’on mette sur « off » les douleurs de l’endométriose.

Car, pour le 10 % qui en est affecté, cette maladie apporte l’enfer.

Par manque de connaissance, par défaut de reconnaissance, par carence de tolérance, l’endométriose déclenche un calvaire enduré durant toute une vie de femme.

« Les cas ne sont pas toujours pris au sérieux », constate Katya Riso Perreca. Car certains symptômes de cette maladie s’apparentent à des règles très très douloureuses. S’en plaindre, c’est s’écraser face à un mur d’incompréhension. « Souvent nous ne sommes pas écoutées. Certaines erreurs de diagnostics concluent que les douleurs sont psychosomatiques », continue Katya Riso Perreca. Dans la tête, uniquement dans la tête, ce manque total d’énergie, ces saignements urinaires ? Ces nausées ? Ces vomissements ? Ces difficultés à se mouvoir ? L’endométriose provoque des fausses couches ou conduit à l’infertilité. Cette maladie – qui développe des métastases en dehors de l’utérus ­­ – peut affecter d’autres organes. « Actuellement, on en ignore les causes réelles. On sait par contre que ce n’est pas un effet de mode ! Les gynécologues qui peuvent la déceler demandent aussitôt de réaliser une échographie endovaginale et un IRM », décrit Katya.

Sortir du rôle de victime

Identifier l’endométriose apporte déjà un soulagement. À l’incompréhension succèdent des explications rationnelles à la déprime, aux sautes d’humeur, aux lésions.

« Oui, cela change tout ! On sort de son statut de victime, on peut agir… » Selon les cas, cette action initie des traitements hormonaux sur une période déterminée. Elle force à envisager une PMA. Elle aboutit à une longue opération avec des risques de récidive. D’autres thérapies expérimentales (comme les ultrasons) sont encore proposées.

Et il y a les solutions alternatives.

EndoCoaching, la première en Valais

Katya Riso Perreca, depuis début 2020, enseigne l’EndoCoaching dans son cabinet à Sierre. En Suisse romande, actuellement, il n’existe que deux personnes formées. Dont Katya sur le Valais. Elle a suivi les douze modules qui ont amené à sa certification. « Au départ, je m’y suis intéressée à titre personnel. Il y a deux ans, on m’a diagnostiqué cette maladie. J’ai voulu dépasser le stade de la colère face à cette injustice qui affecte ma vie de femme, mes relations, mon existence en général. Une psychologie positive permet un lâcher-prise, elle retire la révolte, celle qui nous attire vers le bas, vers l’isolement. »

L’EndoCoaching ne supprime pas les douleurs. Par contre, il permet de les gérer en adaptant son mode de vie. Cette approche – développée par la naturopathe Christelle Martin-Passalacqua – ne pouvait que correspondre à Katya.

La récente certification.

Infirmière et sage-femme de profession, elle se passionne pour les médecines naturelles. « J’utilise à mon cabinet la lithothérapie, l’aromathérapie. J’ai suivi une formation en réflexologie jusqu’à devenir réflexothérapeute voici trois ans et je suis reconnue par l’ASCA. »

 Avec l’EndoCoaching, elle arpente un terrain connu.

« Cela passe déjà par un changement nutritionnel. Il faut éviter le gluten, les produits laitiers la caséine, la viande rouge. Ce sont en clair les bases d’une alimentation anti-inflammatoire. S’y ajoutent la pratique du yoga, de la méditation, l’application d’huiles essentielles comme l’estragon ou le basilic et des compléments alimentaires pour réduire l’inflammation. Je partage ce que j’ai appris pour moi, l’EndoCoaching s’adapte à la personnalité et au rythme de chaque femme. » Il y a aussi la libération de pouvoir en parler, de cette fichue endométriose. « Cela permet d’être à l’écoute de soi-même et des autres. La communication est vitale dans un couple pour affronter les difficultés que cette maladie entraîne. »

Katya aux côtés de Germaine Cousin.

Dans le dernier couplet de « Ta Douleur », Camille apostrophe : « Dites-moi que fout la science / A quand ce pont entre nos panses ? / Si tu as mal là où t’as peur / Tu n’as pas mal là où je chante ! » Ce qui pourrait être subi comme une fatalité se métamorphose en opportunité d’évolution.

Joël Cerutti

 Contact : Katya Riso Perreca – Reflexo Espace -Détente – Mont-Noble 32 – 3960 Sierre – 078 721 31 00

Le site : https://katriso.wixsite.com/monsite

La page FB : https://www.facebook.com/ReflexologieKatya/

Instagram : https://www.instagram.com/reflexoespacedetente/

Pour en savoir bien plus : www.s-endo.ch

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