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Bérengère Primat en interview… Le podcast se trouve juste au-dessous de la grande photo hauteur. Photo Claude Bernhard.

En une seule expo, la Fondation Opale a séduit 21 000 personnes. Mécène et présidente de cette aventure unique en Europe, Bérengère Primat trouve sa juste place dans les rencontres surprenantes et (d) étonnantes de ce site. Interview podcast, photos, carnet de bord… et surtout des aborigènes.

Le lundi 22 juillet, Bérengère Primat était également sollicitée par une équipe d’Arte.

Lorsque j’ai appris la nouvelle au printemps 2018, j’ai poussé la même tête qu’Elliott lorsqu’il rencontre E.T. La Fondation Pierre Arnaud se métamorphosait en Fondation Opale dédiée à l’art aborigène ? Oui, je le confesse, j’ai regardé Bérengère Primat – la mécène par qui cette mue arrivait –comme si sa soucoupe volante se crashait à Lens. Oui, à Lens, village occasionnel de Ferdinand (Ramuz) ou perpétuel de la Barbe Joyeuse (cf. « Le Valais surprenant et (d) étonnant », tome 2, Éditions Slatkine, p.182). Le vernis du journaliste a recouvert d’une mauvaise couche cynique l’enthousiasme du passionneur.

Ensuite…

J’ai ravalé mes sarcasmes quand, à la mi-décembre 2018, Yann Arthus Bertrand a offert – « en première mondiale » – une rétrospective à la Fondation Opale. J’ai plané avec 230 photos qui reliaient l’humain avec la Nature. En parallèle, des clichés de l’artiste aborigène Robert Fielding m’ont téléporté dans le bush sans brush. De l’intense qui ne maquillait pas la réalité.

Je suis revenu de la boutique avec une statue de kangourou et une fourre aux motifs aborigènes qui enrobe depuis mon ordinateur portable.

Conquis. Comme d’ailleurs 21 000 autres personnes…

Mes explorations numériques ont confirmé mes intuitions. Une Fondation avec un tel volume, qui met la focale sur l’art contemporain et l’aborigène ? Lens, le Valais, la Suisse peuvent revendiquer cette singularité européenne.

De la seconde exposition – « Before Time Began » prévue jusqu’au 29 mars 2020 – j’ai ramené un kangourou en cuir vert où je range mes stylos. Et une enVie de rencontrer Bérengère Primat pour le site www.valaisurprenant.ch. Entre hasard (inexistant) et opportunité de calendrier, cela s’est réalisé le lundi 22 juillet 2019.

Gateway, dans les X-Men, avec son tjurunga, il voyage d’une dimension à l’autre. Marvel Comics

Dans ces riches vingt minutes, tu entendras l’amplitude sismique de l’art aborigène dans l’existence de Bérengère Primat. Le pourquoi et le comment de la Fondation y sont explicités par les valeurs qu’elle souhaite transmettre. « Retourner vers les peuples premiers, cela me paraît essentiel », dit-elle. La présidente de la Fondation apprécie les Valaisans car « ils n’ont pas d’a priori et sont ancrés ». En bonus les axes de la troisième expo, en 2020, y sont esquissés. Mais oui, il faut écouter

« Before Time Began » avec Georges Petitjean

Une heure auparavant, Georges Petitjean – commissaire de l’expo  –  n’épargne pas énergie, salive et gestuelle pour nous initier aux incroyables complexités de l’art aborigène. Il s’agit immanquablement de raconter les origines du monde. Avant que cela ne se retrouve sur des écorces ou des toiles, cela se transmettait par des chants, des cérémonies ou des peintures sur les corps des initiés. Ce que l’on devenait au bout de 30 ans ! Par une absence de hiérarchie et des milliers de dialectes, cette civilisation s’apprivoise sur la longueur. Moi qui ne connaissais les aborigènes que par Gateway dans les comics des X-Men, j’ai enrichi mon savoir, tu peux me croire !

Instantanés à la Fondation Opale (1060m2 d’exposition)

Vibrer avec le groupe Malawurr

En fin de journée, le groupe Malawurr (composé de Larry Gurruwiwi avec ses frères Vernon et Jason) s’est produit sur la terrasse du restaurant L’Opale. Caméras et drone ont glané leurs images dans le but d’un documentaire sur le didgeridoo. Instrument dont ils ont offert un exemplaire à Bérengère Primat. Le lendemain, le trio s’ est envolé pour Londres. Le milieu scientifique et médical s’intéresse aux effets bénéfiques des vibrations d’un didgeridoo sur le corps humain, comprends-tu. Tu l’aimes ce final surprenant et (d) étonnant? Cela marque une philosophie de vie, moi je dis…

Joël Cerutti

Grands mercis à Claude Bernhard d’être venue avec son appareil photo!

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