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Catherine a découvert les vertus des coussins en pépins de raisins qui ont atténué ses propres douleurs. Depuis, elle en confectionne elle-même, ce qui n’est pas une mince affaire. Greffée d’un rein et du pancréas, elle raconte encore ses « Trois vies » dans un ouvrage autobiographique.

 

Catherine Bruchez imagine, coud et remplit des oreillers de sagesse avec des pépins de raisins. Leur concentration dans ses coussins déborde de vertus que j’ignorais totalement jusqu’au dimanche 28 octobre 2018. Au Salon Synergie Santé du Châble, Catherine me les détaille. Pas devant une caméra, comme je le lui propose. Elle préfère nettement le face-à-face, assis derrière la table de stand où elle expose ses créations. Cette année-là, nous échangeons de façon informelle. Le 27 octobre 2019, je reviens vers Catherine – toujours au Salon Synergie Santé – avec mon bloc-notes et nous approfondissons la question !

Pépins contre maux

J’ai donc appris que ses coussins aux pépins de raisin bio soulagent. Tu les réchauffes et ensuite, posés à un endroit douloureux, ils prodiguent de l’apaisement. Ils gomment les contractures, les maux de dos, les lumbagos ou les sciatiques. Ils effacent la nervosité et le stress. À l’inverse, les pépins de raisin gardent le froid au sortir du congélateur. Là, ils neutralisent fièvre, migraine, rage de dents ou piqûres d’insectes divers.

L’énergie de la Terre

 

Catherine a découvert ces naturels miracles en 2006 par le biais d’une tante de son mari et de son beau-père d’alors. « J’en avais d’abord besoin pour moi ! J’ai été greffée en 2002, aux HUG, d’un rein et du pancréas. Les pépins de raisin ont limité mes douleurs musculaires. Ils représentent l’énergie de la Terre, petit bout par petit bout, ils créent un magnétisme… », me décrit-elle.

N’imagine même pas une fraction de seconde que tu obtiens ces pépins d’un banal clignement de paupière. De sa voix posée, Catherine me décrit les étapes de récupération. Cela débute par la matière première, celle qui gît au fond des cuves après que la première fermentation a fait son œuvre. Elle est constituée par des déchets et des pépins de raisins rouges bios car elle provient de caves (René Güntert et Marie-Thérèse Chappaz) qui traitent leurs vignes sans pesticide.

Pépins triés

Catherine se déplace pour cette récolte et ramène chez elle deux tonneaux de 60 litres. « Après je trie, je nettoie à l’eau claire, je tamise. Cela me prend trois à quatre jours… Je mets les pépins dans des caisses à vendange puis dans des plus petits contenants que je place à côté de mon pierre ollaire. » La mission qui suit repose sur un juste milieu. Les pépins se doivent de n’être ni trop humides (sinon ils moisissent) ni trop sec (car ils se révèlent moins efficaces). L’apprentissage de cette technique s’est déroulé, la première fois, dans une sorte d’ivresse. « Je me souviens de l’odeur du marc dans la cave. J’avais l’impression d’être saoule. J’ai dû ressortir en plein air… »

Une fois les pépins apprêtés, Catherine les stocke dans des cartons puis les destine à ses coussins. « Je mets 700 grammes dans un basique, 1 kilo 100 dans un plus grand… J’ai aussi des modèles à 160-170 grammes pour les nourrissons. »

 « Un début de guérison »

 Dès lors, depuis une décennie, Catherine propose ses coussins dans les petits marchés artisanaux valaisans. « Mon premier stand, c’était en octobre 2009 à Champsec. J’avais eu la force d’aller jusqu’au bout de ce projet. Cela m’a ouvert à la vie et les pépins ont marqué comme un début de guérison. Je bénéficie d’une rente AI, je ne gagne rien avec mes coussins, il s’agit d’une passion ! »

Celle-ci lui permet de renouer avec une formation de courtepointière qu’elle avait dû abandonner à cause de sa maladie. Catherine le cache bien mais un marché mobilise la moindre de ses énergies. « Au début, je mettais trois semaines à récupérer. Maintenant cela me demande quelques jours… »

 Témoignage pour aider

Octobre 2019, aux côtés de ses coussins, Catherine dédicace son livre « Mes trois vies ». Il lui importait de coucher sur le papier une existence où elle est diagnostiquée à 7 ans avec un diabète de type 1. « J’ai été aidée par quelqu’un qui est une collectrice de mémoire. C’est un travail qui nous a pris cinq ans. Je pense que nous nous sommes bousculées l’une et l’autre. À la base, je voulais faire cet ouvrage uniquement pour moi, sans le publier. Puis j’ai mûri et j’ai pensé que mon témoignage pouvait aussi aider d’autres personnes. Je me suis exprimée sans tabou, sans jugements. J’ai repris ma vie grâce à un don d’organes, grâce à la vie de quelqu’un d’autre. » En parallèle, après son opération, Catherine a suivi durant 15 ans des cours de danse orientale. « Cela m’a remusclé une partie de mon corps. » Et elle s’ouvre à bien des possibles.

Ses dernières publications sur FB montrent qu’elle agit, à son échelle, face au Covid-19 avec la confection de masques en double tissu. « À présent, j’écoute plus mes intuitions, je dessine, je me développe ! », sourit-elle en octobre 2019.

Joël Cerutti

PS : Tu trouveras aussi un excellent article centré sur l’autobiographie de Catherine en cliquant ici : https://synchro.click/portraits/les-trois-vies-de-catherine/

La page Facebook de Catherine Bruchez : https://www.facebook.com/bruchez.catherine.58

Mais encore

Tu es fasciné par les fascinantes vertus des pépins de raisin ? À La Souste, La famille Mathieu et leur boulangerie « Fructum Vitis » les décline sous bien des formes :https://baeckerei-mathieu.ch/traubenkernoel-fructum-vitis/.

Dans la région, à Loèche-les-Bains, divers soins aux pépins de raisin attendent ton corps endolori : http://www.alpentherme.ch/fr/arrangements.html

Tu peux te procurer de la farine de pépins de raisin directement au Moulin du Rhône (Naters) : http://rhonemuehle.ch/unsere-podukte/farines-speciales/farine-aux-pepins-de-raisins/?lang=fr

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