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Jean Pierre Huser, artiste intégral, entretient des rapports étroits avec le Valais. Autant par ses concerts que ses expositions, il a arpenté notre canton en plaine comme en altitude. Surtout, surtout il s’y est marié ! Écoute nos trois podcasts, tu n’es pas au bout de tes surprises.

 

Déjà gamin, je chantais du Huser Jean Pierre dans le salon quand mes parents étaient absents. Dans la collection de disques paternelle, j’avais mis la main sur un 45 tours où il y avait la chanson « Guillaume Tell » De mémoire : « C’est l’histoire de Guillaume Tell, paraît que tu la connais ma belle, eh bien, c’est moi Guillaume Tell, tel que tu me vois sans bretelles ! » A 12 ans, ce genre de rimes m’enchantaient (et cela n’a pas changé, eh oui…). Puis j’ai rencontré Jean Pierre Huser en vrai de vrai. En plus de chanter, de composer, d’exposer, de donner des cours de créations à des cadres d’entreprises, il vendait alors des yourtes ! L’occasion de l’inviter aussi devant les caméras de Canal 9… Lorsque j’étais plumitif au Matin alors imprimé, Huser m’a contacté pour plaider la cause de Debra Milke (https://www.pjinvestigation.ch/?p=1982). Sous pseudo, il fait circuler sur les réseaux une chanson qui plaide l’innocence de la dame, depuis 22 ans dans le couloir de la mort. Avec un photographe, je pars alors chez Huser, en Vaudoisie, dans son perchoir du Mont-Pèlerin, que la première fois que tu y vas, tu es presque sûr de te planter…

Depuis, j’y suis retourné et pas qu’un petit peu. Parce que j’estime que sa personnalité entière mérite de nouvelles écoutes et des redécouvertes. Ce que j’ai appris, au fil des échanges, c’est qu’Huser a bourlingué de par nos sentiers valaisans. Après bien des négociations de dates, on s’en est fixé une pour que je le ramène sur les lieux de ses actions. « Dis-moi simplement comment tu veux qu’Huser vienne. Habillé ? À poil avec sa trompette ou sa guitare ? Avec sa grande gueule ou sans lunettes noires ou ovales ? Avec chapeau ou parapluie ? Des bâtons de ski son cheval ou sa rolls ?? », m’a-t-il écrit quelques jours avant le mardi 22 septembre 2020, moment de notre pèlerinage 13 étoiles. Trois lieux : Sierre, Sion, Martigny… pour en évoquer bien d’autres.

Un mariage à la Sierroise avec une Grande Dame suédoise

Dans un café – juste en face de l’Hôtel de Ville (cela s’entend sur le podcast, mieux vaut mettre un casque…) – Huser m’explique pourquoi il s’est marié à Sierre. Hommage à l’avocat Bernard Grand, un des fondateurs du Festival de la BD, et surtout à son épouse Mica, dame issue de la noblesse suédoise.

Le triangle des Bermudes du Grand-Pont

Dans nos discussions numériques, Jean Pierre (sans trait d’union, il préfère) m’avait cité le triangle des Bermudes du Grand-Pont. Tu joues – mettons au Petithéâtre – et ensuite tu te réveilles le lendemain dans un appartement de la vieille ville où une vingtaine de corps dorment sur le parquet. Entre deux, tu ne te rappelles plus très bien… Interview sur la terrasse de la Brasserie du Grand-Pont, pas loin de la Maison Supersaxo (en son temps, Jean Pierre a interprété « Tuez le Diable ! Sauvez Supersaxo ! ». On en profite pour évoquer Nax et Sapinhaut…

Double dose de Constantin et de Zermatten

Dans une crêperie d’Octodure, pas loin d’un rare magasin de musique, Jean Pierre disserte sur les deux Constantin. Le Bernie du Funky Pétard à Anzère et le Christian, amateur des pelouses vertes. Il a croisé les deux et aussi des Zermatten (un encadreur et l’autre écrivain) pour lesquels il a mis en musique « Le nénuphar rouge de Montorge »

Huser à l’œuvre…

Lorsque le média alternaTiVe tournait, nous avions avec Maxime Provenzano l’envie de réaliser un documentaire sur Huser. On lui a cassé les pieds et les pinceaux trois-quatre fois au Mont-Pèlerin (automne 2016) avant que ces images ne disparaissent dans un crash de disques durs. Il ne reste plus que ces photos. Je me suis dit qu’explorer un peu l’univers de Jean Pierre et l’intimité de son atelier apporterait une touche finale des plus sympathiques… Hein, dis ? !

Propos recueillis par Joël Cerutti

Cela pourrait te faire plaisir :

Une des dernières chansons de Jean Pierre utilise dans son clip un dessin de loup… Je l’ai trouvé si bô que j’en ai réalisé un poster collector. Il te sera offert généreusement le 7 octobre (chez Kasse-Noisettes, lors du live de Valais Surprenant) et au Salon Synergie Santé du Châble les 24 et 25 octobre. Si tu le veux, faut juste venir en vrai !

et aussi ces couplets d’inspiration plus que valaisannes: