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Un cursus scientifique comme celui de Nathalie Baehler, c’est de l’étoffé voire du plus que copieux. Et puis, il y a eu un changement de cap voici 15 ans, après son premier accouchement. Nathalie a été une précurseure de l’œuf de Yoni en Suisse romande. Aujourd’hui, elle transmet plein d’autres savoirs depuis Chamoson, son cabinet de Sion et via son site https://www.templenergetique.ch/.

 

De prime abord, comme ça, de but en blanc et sans vouloir rallonger cette phrase, l’œuf de Yoni ne me concerne pas outre mesure. En tant que mec. Sauf que Nathalie (Baehler Moulin) hérite, fin octobre 2019, d’un stand juste à côté du mien au Salon Synergie Santé (au Châble, coucou Edith !). Et qu’avec Temple Énergétique (sa petite entreprise), elle enseigne la pratique de cet œuf en précurseure. En 2006, sur la Suisse romande, peu s’y dédiaient. J’avoue que j’étais plutôt absent du stand de Valais Surprenant les 26 et 27 octobre 2019. J’interviewais de droite et de gauche plutôt que d’incarner un poireau assis derrière une table. Lors de chaque retour, je charriais ma voisine avec tact (je peux être balaise dans la subtilité, parfaitement !). Car elle se remarque, Nathalie ! Au milieu d’une foule – hors confinement – tu la repères à ses habits, ses mèches, son sac, son agenda : tous de teinte violette ! « On pourrait aussi parler de couleur aubergine, pourpre, bordeaux, myrtille », complète-t-elle, amusée et surprise que j’entame son interview à elle (quelques jours plus tard…) sur ce registre.

Cursus scientifique étoffé

En 2004, je lui aurais posé une question identique, j’aurais peut-être reçu une réponse plus… technique. Alors Dr es Sciences avec phD en biologie moléculaire et cellulaire, Nathalie m’aurait répondu que le violet désigne un champ de couleurs situé sur le cercle chromatique entre les pourpres et les bleus. Je lui aurais rétorqué que, pour entamer un article-portrait, c’est une définition un peu large. Nathalie aurait changé son fusil d’épaule. Elle aurait réfléchi comme ingénieure en biotechnologies ou génomique, celle dont les recherches sur le cerveau ont porté sur le processus de myélinisation, à savoir la modulation des voies de signalisation intracellulaire. Elle m’aurait peut-être répliqué que la couleur violette détient le chiffre 2685 dans le nuancier pantone, entre le bleu et le rouge. Je lui aurais répliqué que cela était un peu court, jeune fille, pour celle qui a effectué des recherches dans les laboratoires d’Hoffmann-La Roche à Bâle sur les puces à ADN et chez Serono à Genève. Alors, Nathalie aurait pu me clouer avec un simple : « Quand on se borne à copier/coller bêtement mon CV depuis mon site, c’est un peu celui qui dit qui est. Et, au final, travailler dans ces entreprises pharmaceutiques ne correspondait pas à mes valeurs… »

« Je vivais scindée »

Nathalie aurait eu entièrement raison. Car là, je ressasse un passé – et je n’ai pas tout mis ce qui concernait ses études de médecine – qui remonte à avant 2006. Une année pivot où ces cursus scientifiques ont virevolté vers d’autres univers. Ceux du Feng Shui traditionnel et chamanique, du Pilates, de l’œuf de Yoni, du TAO yoga, de la kinésiologie.

« J’ai toujours eu une sensibilité particulière, que j’ai développée avec des pratiques énergétiques, mais je me focalisais jusqu’alors sur d’autres choses. Dans mes recherches scientifiques, ce n’était pas toujours évident quand, par exemple, je me retrouvais face à des cultures cellulaires à l’énergie totalement éclatée. Je le sentais mais je ne pouvais pas en parler dans ce monde scientifique. Il n’y avait pas l’ouverture nécessaire. Quelque part, je me « desséchais » car je vivais scindée. »

La transition a tenu de l’évidence sans l’être vraiment. La maternité a donné comme une belle pichenette au destin. « Lorsqu’on est une femme enceinte, on fait une « pause bébé » qui vous met hors du système. J’ai pu rester dans ma bulle, ce qui était merveilleux. J’ai commencé à m’intéresser au Feng Shui, à l’énergie du lieu, uniquement pour moi et mes proches, sans penser du tout que je l’enseignerais un jour. Je m’en suis imprégnée tout en comprenant aussi que certains objets, intégrés dans la culture chinoise, n’avaient pas vraiment de sens dans la nôtre. Je prône un Feng Shui pratique et efficace. »

Habiter son corps

Dans cet instant E dans l’Existence de Nathalie éclôt sa passion pour l’œuf de Yoni.

« Après mes accouchements, je n’avais plus les mêmes ressentis lors de mes pratiques énergétiques et je me suis demandé si cela était encore pour moi. Je me suis intéressée à l’œuf de Jade – qui n’était alors pas du tout à la mode. Cela m’a permis de restaurer ma Porte du Périnée/plancher pelvien, puis tout s’est reconnecté : mes pratiques énergétiques, ma connaissance de l’anatomie/physiologie et mon vécu de femme. »

J’ouvre ici une parenthèse didactique pour le lectorat mec du site.

(L’œuf de Yoni provient de pratiques adoptées, voici des millénaires, par les dames nobles chinoises, qui étaient guidées par des initiées. Glissé dans l’intimité féminine avec des exercices spécifiques, il a pour effet de « booster » leur énergie. Et, de grâce, ne le limite pas qu’à une pratique sexuelle !)

« Il ne faut effectivement pas tout mélanger. Toute notre anatomie est énergie. L’œuf de jade permet d’habiter son corps, de restaurer un contact neutre et naturel avec cette zone souvent taboue, empreinte parfois de diktats et de mémoires limitantes qui agissent jusque dans le respect et la confiance en soi », énumère Nathalie.

Exemples d’œufs vendus par Nathalie. Et si tu les regardes bien, il y a nos reflets dedans. Dingue, non?

L’œuf, utilisé correctement, restaure la muqueuse vaginale, relance le système lymphatique, permet un bon entretien du plancher pelvien, puis ouvre aux pratiques énergétiques spirituelles. « Le bassin est notre base, c’est notre fondation ! Avec le programme que je propose, les femmes commencent par un travail d’équilibration des muscles et des méditations, ce qui permet d’améliorer le lien entre leurs perceptions et la représentation mentale qu’elles en ont. Il y a aussi de nouvelles connexions au niveau neuronal qui s’effectuent. Une fois que tout cela est intégré, je leur propose des pratiques énergétiques avancées, puis seulement est intégrée l’énergie sexuelle ».

Chamoson, nid de dragon

À ce stade de l’article – qui se situe à un paragraphe de sa conclusion – il est temps que je te lâche le pot aux roses. Longtemps, Nathalie a vécu EN DEHORS du Valais (argh !). Sur Cheseaux, Pays de Vaud. « Oui, mais ma parenté vient de Riddes et j’ai toujours ressenti très fort ces racines, cet appel de la montagne. En 2017, j’avais décidé, quoiqu’il advienne, de revenir en Valais. Il s’est passé une chose incroyable, mon mari a trouvé du premier coup la maison idéale à Chamoson. Là, les montagnes dégagent des énergies vraiment particulières. C’est mon nid de dragon, Chamoson. »

Montage photo Fallone Baehler

 

De ses enseignements proposés sur https://www.templenergetique.ch/, Nathalie conserve la rigueur de sa base scientifique. « Oui, les femmes que j’accompagne apprécient la clarté, la précision et la douceur. Et j’enseigne uniquement ce que j’ai intégré dans mon propre corps, que j’ai expérimenté, cela et mon ouverture énergétique me permettent de les guider avec précision. » D’ailleurs, comme mes notes datent de cinq mois, je m’attends à de fortes interventions dans la relecture. Mais la précision est une bonne cause, qu’on se le dise.

Joël Cerutti

PS : En ces temps isolés, Nathalie délivre des cours via internet le lundi et le jeudi. Je te laisse te renseigner sur sa page FB : https://facebook.com/Templenergetique.ch et toujours sur son site.

 

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