1900 : La Planta à plein régime !

 

 

Cela déménageait à fond les ballons sur la Planta de 1900 : cinématographe, cirque, tigres, démonstrations de tout ordre, marché et, en bonus, des matches du FC Sion. Une revue de presse historique plutôt complètement barrée !

 

Selon les historiens footballistiques du FC Sion, le premier match officiel s’est déroulé en 1909 « sur la Planta face à Aigle ». « Bien que moins expérimentés que leurs adversaires vaudois, les Sédunois parviennent à remonter un désavantage de deux buts à la mi-temps pour finalement s’imposer 3-2. Grâce à ce succès, la population se cotise pour offrir un nouvel équipement à l’équipe », commente la phrase que je viens de piquer sur le site officiel du FC Sion. Un contenu identique se lit du côté de Wikipedia « Football club de Sion » qui cite sa source, la page 27 du livre « Le bouchon et le crampon : Les 15 lustres du FC Sion » sorti en 1984.

Ma curiosité (légendaire), depuis quelque temps, me glissait à mon oreille gauche (celle sans acouphène) : « Et si tu allais voir ce qu’ils pondaient dans les journaux de l’époque sur le FC Sion ? Cela pourrait être dans le rigolo du marrant de la Baltique ? »

 J’ai été, j’ai vu… et j’ai trouvé plein d’autres choses ! La Planta d’alors et de jadis c’était notre Burning Man valaisan du XXe siècle ! Cela bougeait, cela grouillait, cela pulsait.

Alors qu’en nos temps du XXIe, son activité se rapproche plus de celle déployée dans un monastère cistercien. Je n’affabule pas. Je démontre !

Cinématographe, extincteur, grève, tigres et Orchestrions !

Dès le début du siècle, La Planta s’ouvre à la modernité avec le passage régulier de séances cinématographiques. Comme te l’attestent ces diverses annonces…

À quelques encablures de la place, le Café divertit tes oreilles sans avoir de musiciens, une musique mécanique recommandée à tous les établissements dignes de leurs noms.

Dans la famille « Projets avortés », tu pioches la carte « Ligne du Sanetsch » dont une station aurait dû se construire sur La Planta.

 

À part des concerts avec de vrais interprètes, des cérémonies officielles, des défilés, La Planta accueille des événements hors du commun. Des paris (frisant le stupide ou l’anecdotique) ou des démonstrations émaillent le quotidien des Sédunois.

Quant aux traditions du marché, elles se perdent. Non seulement les marchandises commencent à coûter un bras mais, en plus, plus question de vendre de l’alcool sur La Planta !

Du foot-ball pas comme on croit !

Par une ellipse dont la fulgurance étonne même mon clavier, je retombe sur mes pattes avec le FC Sion. Embarrassé suis-je un peu. En ces temps, le foot-ball (orthographe de l’époque) ne s’étale guère dans la presse. Tu veux du succint ?

Même période et journal identique, les mots gagnent en volume.

Par contre, ton œil affuté aura sans nul doute remarqué que nous ne sommes pas en 1909 mais en novembre 1908 ! Un autre entrefilet indique – en août 1908 (j’insiste, oui !) – que le FC Sion a un précédent temporel…

 

Je repose le curseur sur novembre 1908 avec cet autre article qui te signale clairement que La Planta, pour le foot, ce n’est pas le pied.

Il n’empêche que, oui, des matches se déroulaient bien sur notre Place, ce qui donne lieu à une chronique quasi lyrique.

 

Les traditions se doivent d’avoir un début pour être ensuite respectées. Ce petit mot de 1913 dénonce déjà le comportement quasi « hooliganesque » des joueurs sur la végétation du moment.

J’en reste là pour cette revue de presse. Je garde sous le coude l’Exposition Cantonale valaisanne de 1909 évidement sur La Planta qui se doit d’avoir sa propre existence individuelle sous ma plume. À bientôôôôt…

Joël Cerutti

 

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