Photo Claude Dussez
Elle compose, elle chante, elle met en scène, elle enseigne : Sylvie Bourban. Pour www.valaisurprenant.ch, elle révèle les endroits qui comptent dans sa vie. Elle parle de « son » canton et se permet quelques incursions extérieures !
Il y a une bonne dizaine de mois je sollicite Sylvie Bourban pour la rubrique « Le Valais Surprenant de… ». Cela l’intrigue. Elle pose plein de questions, elle se demande si choisir ce n’est pas exclure. Puis elle dit oui, puis je patiente, parce que je sais qu’avec elle la maturation exige du temps. Et aussi que si elle s’engage, elle ne lâche pas le morceau. Je me souviens d’une interview d’elle, enregistrée à La Potagère de St-Pierre-de-Clages. Sylvie avait le dos coincé, elle maîtrisait ses douleurs avec un courage guerrier et un sourire déterminé. D’autres auraient déclaré forfait, elle a tenu ses engagements, Sylvie était là, fidèle à sa parole. Voici son « Valais Surprenant » avec ses mots à elle, sans que je n’intervienne avec les miens. Joël Cerutti
Ferpècle !
Paysage lunaire et mélèzes majestueux. Ma préférence est de m’y rendre en automne. C’est beau, c’est étrange, c’est mystérieux, c’est minéral. À l’aller ET au retour, ne pas manquer un passage à l’épicerie de La Sage, pour faire un coucou à ma chère amie l’épicière-écrivaine Marlène Mauris, et pour profiter de ses produits du pays !
Les mélèzes de Balavaux
Le mélèze et l’arolle sont mes arbres préférés. Mon lit est en mélèze, ma table en abricotier et mon bureau surélevé en mélèze (pour que mon piano électrique passe en dessous). Ils ont été fabriqués par mon cousin Alain Bourban qui est un minutieux magicien du bois.
Donc, je disais, l’arolle pour ses qualités olfactives et calmantes, mais le mélèze, c’est mon roi ! Je vous explique pourquoi : il a des épines douces, il est flamboyant et solaire en automne, il perd toutes ses aiguilles en hiver, semble mort, et renaît au printemps. Somptueux ! Il n’a rien à envier aux grands maîtres Zen : il sait renoncer à ce qui doit mourir puis renaître à nouveau.
Et à Balavaux, après avoir cheminé avec ces vieux (très vieux !) sages, on peut, un peu plus bas, emprunter le bisse de Saxon en direction de Siviez. À chaque clairière, forêt, passage rocailleux on rencontre des paysages divers dignes de décors de cinéma !
Le Mayen !
J’ai la chance de passer du temps parfois l’été au Mayen de mon papa. Il est entouré de ruisseaux et sur son flanc coule La Printze ! J’adore cette rivière qui accueille mes chants et mes cris depuis ma plus tendre enfance. J’avais d’ailleurs écrit dans mon album « Carnet de route » une chanson qui parle de la Printze. Chu Etchyebla du myo par.
Cet endroit, il me ressource, il m’est très précieux, je m’y sens chez moi.
Les Bisses
Pas ceux que vous croyez. Si, ceux-là aussi, mais celui dont je veux parler, c’est plus pour les papilles. Le restaurant des Bisses à Planchouet. Je propose aux oreilles végétariennes de passer au chapitre suivant. Le burger à l’agneau confit est délicieux ! Le reste aussi. Sans exception et de qualité constante (c’est un sacré bon point !) Et c’est quand même un luxe agréable d’avoir un bon restaurant tout près du mayen.
Les sommets :
Cet été, mon pied droit s’est mis en arrêt accident. De lui-même, il s’est spontanément fragmenté un os. Alors pour l’instant, en attendant qu’on se rabiboche, je rêve de la montagne et me contente de regarder les photos des magnifiques sommets visités avec mon guide Pierre les années précédentes.
C’est sacré pour moi chaque été, je m’entraîne à la randonnée, et 2 à 3 fois dans l’été, je savoure d’être attachée en toute sécurité à un être humain qui, en m’encourageant et en s’adaptant imperceptiblement à mon rythme, me guide vers les sommets.
Ce processus fait tellement de bien qu’il devrait être remboursé par la caisse maladie.
La Pinte des Mossettes
Déjà, l’endroit est magique. Ensuite, le cuisinier Romain Paillereau y fait une cuisine incroyable… L’émotion et le talent réunis sous le même homme (et le même toit). Pardon ? Le site qui accueille cet article s’appelle Valais Surprenant ? Ah. Alors j’imagine que je n’ai pas le droit de vous en parler ? La Dent de Broc non plus je présume ? Bon, OK, j’arrête. C’est juste qu’il y a des endroits dans le reste de la Suisse et du monde que j’aime tout autant, alors je ne voulais pas me limiter. Mais OK, je comprends, j’en parlerai ailleurs. Donc, pour le Valais, je disais…
Courbet
Il y a des endroits qui restent encore anonymes, qui sont superbes, où il fait bon rêver, alors comme c’est un endroit plutôt discret, je n’en parle pas davantage. Je vous partage une image du maître des lieux et je repars sur la pointe des pieds…
Patella
Si je passe par Martigny, déjà je fais un petit détour par le magasin de sirop Morand pour y retrouver le goût du sirop Cassis du bistrot de ma grand-mère, puis je m’offre une glace chez Patella. Elles sont délicieuses, ils sont adorables, ils sont à mi-chemin entre le magasin de sirop et Céline Sommer, bref, comment ils disent déjà ? Location ! Location ! Location ! Petite note : prévoir du temps si vous êtes indécis. Le choix d’arômes est… généreux !
Studio 88
Ça, c’est mon endroit à moi, où j’accueille mes élèves pour les cours de chant et développement personnel par le chant à Lausanne. Ah mince. C’est pas en Valais non plus. Mais y’a des Valaisans qui y viennent, ça compte ? Non… OK… pardon. Pardon. Je ne recommencerai plus.
La Ferme Asile, Sion
Un lieu qui a de belles mémoires, qui accueille (vous allez me traiter de gourmande) un chouette restaurant, mais surtout, la programmation de concerts y est top. Et le concert que j’ai eu la chance de faire là-bas est un souvenir très agréable.
Sylvie Bourban
Sites:
https://www.sylviebourban.com/